Il y a un autiste dans ma classe !
7 astuces pour les AVS & les AESH

Voici un bon mois que les enfants ont repris le chemin de l’école. Chacun a désormais plus ou moins trouvé sa place au sein de l’établissement et du groupe classe. C’est l’époque où les plus petits ont compris que cette nouvelle situation allait s’inscrire dans la durée, où les CP (qui se sont déjà fait chiper toutes leurs cartes Pokémon le premier jour de la rentrée) ont saisi que dorénavant il allait falloir assurer leurs compétences sociales et les plus grands négocient déjà les sorties ou les soirées avec les copains. Les routines journalières sont installées et le rythme des devoirs s’accentue.

Pour votre petit As, il n’est pas certain que ces notions soient évidentes et les difficultés d’adaptation peuvent commencer à se faire sentir. Si les retours à la maison et les soirées sont tendues, c’est peut-être que votre enfant laisse exploser son volcan intérieur après une journée difficile. Un point avec l’équipe pédagogique permet souvent de faire le tour des problématiques qu’il peut rencontrer et de trouver ensemble des solutions afin qu’il vive son année scolaire dans les meilleures conditions possibles. Un acteur clé pour l’enfant, l’enseignant et les parents est indéniablement son accompagnant ! C’est le bon moment pour se concerter et fournir à ce dernier de nouvelles pistes.

Éducateurs, auxiliaires de vie scolaire (AVS), assistant d’éducation, assistant pédagogique et accompagnant d’élève(s) en situation de handicap (AESH), vous avez été nombreux à m’écrire pour me poser des questions. Cet article est pour vous !

Lorsque l’on accompagne un enfant en situation de handicap à l’école, la fin du premier mois est souvent une période charnière où l’on peut se retrouver confronté à des obstacles auxquels on n’a pas forcément encore trouvé de réponse. Heureusement, c’est aussi une période où l’on commence à mieux connaître le petit élève que l’on accompagne et où les quelques semaines écoulées permettent de lister ce qu’il aime, ce qu’il faut éviter, ce qui fonctionne, ce que l’on ne comprend pas ou ce qui le met en difficulté.

Votre rôle est déterminant dans la façon dont va se passer l’année de votre petit protégé. En France, un enfant qui a obtenu l’aide d’un accompagnant l’a souvent attendu longtemps et s’il l’a reçu c’est qu’il ne peut suivre seul une scolarité ordinaire de manière correcte. C’est souvent un combat qui mobilise durablement ses parents et un acquis réconfortant pour ses enseignants. C’est un poste important dans lequel on peut vous demander beaucoup sans avoir pour autant reçu une formation suffisante concernant le handicap spécifique de l’enfant que vous suivez et il se peut qu’au bout de quelques semaines vous ne soyez pas sûr(e) d’avoir trouvé vos marques.

Voici donc quelques astuces qui j’espère vous aideront tout au long de l’année.

Un travail d’équipe

Être accompagnant, c’est avant tout créer du lien. Lien entre l’enfant et le monde, lien d’attachement, lien sécurisant, lien qui pourtant ne retient pas mais guide l’élève vers une plus grande autonomie. Joie pour lui de pouvoir vivre une scolarité comme les autres enfants et d’avancer années après années vers sa vie d’adulte. Créer ce lien avec un enfant différent n’est pas toujours évident. On essaie, on se trompe mais c’est ainsi que l’on apprend à se connaître.

Cependant, pour mettre un maximum d’atouts de son côté, le mieux est bien de travailler tous ensemble autour de cet enfant. Il est important que l’enseignant, l’accompagnant, les parents et si possible tous les acteurs de son parcours (psy, orthophoniste, ergothérapeute, etc.) puissent dialoguer librement au sujet de l’enfant et établissent ensemble un projet d’accompagnement. Une réunion en début d’année scolaire est souvent organisée. Vous pouvez demander s’il vous est possible d’y participer ou en cas d’empêchement si un retour peut vous être fait.

Vous pouvez également mettre en place, en accord avec les parents et l’enseignant, un cahier spécifique de correspondance où vous pourrez leur parler des difficultés que rencontre leur enfant, des stratégies qui fonctionnent, de ses petites et grandes victoires… sans oublier les affaires perdues. Les parents pourront également y laisser des informations importantes qui peuvent vous aider à mieux accompagner cet élève (apparition de nouveaux comportements, nuits difficiles, etc.). De la même manière, une boîte mail spécifique peut être créée pour ce genre d’échanges. Cette correspondance dédiée permet également de ne pas discuter des difficultés, qu’elles soient rencontrées par l’enfant ou par une des personnes qui l’encadre, en présence de l’enfant. Cela pourrait être pour lui source d’angoisse tout en étant stigmatisant.

Les échanges entre l’accompagnant et la famille ne sont absolument pas interdits par la loi à partir du moment où ils se font dans un cadre professionnel défini.

Si quelque chose vous perturbe, surtout ne restez pas seul(e) avec ce souci, un des acteurs ce cette équipe pédagogique aura certainement une solution à vous apporter. Demandez également aux parents de vous fournir en début d’année scolaire de la documentation ou des références sur les spécificités de leur enfant afin que vous puissiez avoir avec vous le plus de connaissances possibles sur son fonctionnement ce qui facilitera un bon démarrage.

Un coach social

Lorsque l’on accompagne un enfant autiste, il est indispensable de garder en mémoire que cet enfant n’a pas accès aux codes sociaux. Il va donc vous falloir l’aider à comprendre son environnement et lui expliquer, lorsque ce sera nécessaire, comment les gens se comportent en groupe (comment attendre dans la file, demander de l’aide, etc.)

La présence d’un accompagnant sur les temps de récréations est bien souvent négligée. Or, c’est le temps que les enfants autistes aiment en général le moins car il les soumet à rude épreuve. Il leur faut comprendre les interactions sociales (règles, mœurs, imprévisibilités…), décoder toutes sortes de communication (expressions faciales, langagières, ton de la voix, art de la conversation, langage non littéral…), être soumis aux nombreuses stimulations sensorielles (bruit, mouvement, toucher…). Toutes ces situations mettent bien souvent l’enfant autiste en situation de détresse et l’empêchent de pouvoir interagir et s’amuser. Il peut revenir en classe bien plus désorienté et angoissé que s’il avait eu l’occasion d’un temps calme ou dirigé.

Pourtant la récréation est un temps ou un accompagnant peut faire un travail formidable avec l’enfant qu’il accompagne. Vous pouvez par exemple, initier des jeux de cours de récréation en l’intégrant à un petit groupe et en lui expliquant les règles. Grâce à vous, cet élève peut participer, se faire des amis et avec un bon accompagnement certains petits autistes deviennent même, par l’intermédiaire des interventions de leur accompagnant, vite populaires.

Apprenez-lui également à comprendre les situations sociales en les lui expliquant : « Tu vois, il rit parce que… et elle lui montre X parce que… »

En classe, aidez-le à comprendre les consignes et les exercices qui font appel à des connaissances d’ordre social. Expliquez-lui qu’il y a un contexte, une métaphore, de l’ironie, etc.

Votre rôle ne doit pas se limiter aux apprentissages académiques, un grand nombre de personnes autistes voit le plus souvent ses problèmes d’apprentissage davantage émerger des points suivants que de véritables problèmes dans l’acquisition de connaissances pures :

  • difficultés motrices ou neuro-visuelles gênant l’acquisition de l’écriture et de la lecture,
  • difficultés de compréhension liées à leur cécité sociale,
  • difficultés au niveau des capacités d’abstraction,
  • difficultés à reconnaître l’important du superflu,
  • difficultés de généralisation des connaissances,
  • difficultés de concentration et de capacité à rester sur la tâche,
  • difficultés de mémoire de travail (garder les instructions en tête pour plus tard),
  • difficultés d’inhibition de leurs pensées et/ou de gestes inappropriés à la situation,
  • des difficultés à initier et à organiser une tâche (manque d’autonomie),
  • des troubles sensoriels parasitant les apprentissages,
  • une exposition au stress et à la fatigabilité élevée.

Trois outils pour l’aider à comprendre certaines règles sociales

 

1. Le cercle relationnel 

Il s’agit de dessiner une cible et d’allouer à chaque partie colorée un contexte social ainsi que ce qui y est autorisé. Par exemple : Cercle central > Son prénom / Ecrivez à côté de la cible la liste de tous ce qui est autorisé quand l’enfant est seul en reprenant le même code couleur. 2e cercle > Ma famille / Liste de ce qui est autorisé en reprenant le deuxième code couleur. Et ainsi de suite en passant par les copains, les adultes qu’il connaît bien et ceux qu’il connaît moins, les inconnus. C’est assez pratique pour savoir comment se comporter : à qui l’on doit dire bonjour ou salut, quelles sont les personnes à qui l’on peut demander un câlin ou non, etc.

2. Le jeu du cerceau ou du toucan

Demandez à l’enfant de se placer au centre d’un grand cerceau de gym. Expliquez-lui que le bord représente l’espace vital. C’est-à-dire la distance qu’il doit respecter entre lui et les autres pour leur parler et pour que tout le monde se sente bien. Si vous n’avez pas de cerceau, tendez ses deux bras devant vous mains jointes en pointe pour faire un bec de toucan (uniquement si l’analogie lui est accessible) et contez « Les gens comme les toucans ont besoin pour parler de ne pas être trop près. Un bec ou deux bras, cet espace tu garderas ». Apprenez-lui ainsi en jouant que la longueur de ses bras est un espace raisonnable pour parler aux autres.

3. Le scénario social

Il s’agit d’écrire un petit scénario de l’action ou du comportement attendu de l’enfant sur une feuille de papier. Utiliser des phrases affirmatives courtes et simples. Insistez sur ce qu’il doit faire plutôt que sur ce qu’il ne doit pas faire. Pour les plus jeunes ou les enfants non verbaux illustrez les étapes avec des images ou des pictogrammes. Concluez par une phrase d’encouragement pour son bon comportement. Vous trouverez des exemples bien réalisés ici et ici.

Prévenir les troubles sensoriels

Les autistes sont soumis à des problèmes perceptifs ou de traitement de l’information sensorielle qui entravent régulièrement leur quotidien. Leurs cinq sens peuvent être affectés ainsi que leurs sensations proprioceptives et vestibulaires. Ainsi, de nombreuses actions quotidiennes et courantes peuvent être perturbées : le contact physique avec les autres, la descente d’un escalier, le port de certains vêtements, la texture de certaines matières, les bruits ou les odeurs qui sont perçus comme envahissants, la lumière qui empêche de se concentrer…

La liste est infinie car chaque enfant autiste n’est pas forcément soumis aux mêmes difficultés dans ce domaine. Certains seront souvent dans le « pas assez » (hypo) d’autres dans le « trop » (hyper), certains passeront d’un état à l’autre en fonction de chaque sens ou tout simplement de l’instant car ce genre de soucis peut être permanent comme irrégulier. Bref, ce désordre neurologique aurait de quoi rendre fou n’importe lequel d’entre nous. Il est d’autant plus difficile à comprendre que, pour le quidam, tout semble aller parfaitement bien dans le meilleur des mondes. Il va donc vous falloir apprendre à connaître les difficultés sensorielles propres à l’enfant que vous accompagnez pour pouvoir lui proposer des solutions. N’hésitez pas à mener votre enquête auprès des parents qui auront sans nul doute de nombreuses informations à vous donner.

Une fois la liste obtenue, vous serez mieux armé(e) pour anticiper nombre de situations. Sonnerie, atelier pâte à modeler, odeur de cuir, cheveux à toucher… Vous voici mieux préparé(e) à contourner une situation difficile ou gênant l’apprentissage.

Outils sensoriels

 

Concernant l’alerte incendie, vous pouvez préparer l’enfant à l’avance en le prévenant qu’une simulation va avoir lieu. Vous pouvez accompagner votre explication d’un petit scénario social.

En cas d’environnement trop bruyant, vous pouvez proposer l’utilisation d’un casque réducteur de bruit.

Si c’est l’enfant qui parle trop fort (problème de feedback dans l’oreille), un pictogramme de feu de circulation peut faire office d’échelle de mesure. Pointez la couleur indiquant que le niveau sonore est approprié ou non à la situation.

En cas d’agitation ou de stéréotypies motrices, proposez l’utilisation de petits objets à comprimer ou à pincer tels que ceux que l’on peut trouver ici. N’essayez pas de supprimer les stéréotypies car elles aident souvent l’enfant à se réguler, cherchez plutôt à l’accompagner vers des stéréotypies socialement mieux acceptées avec de petits objets à manipuler.

Pour un enfant qui a la bougeotte, faites-lui faire de petits exercices physiques discrets tels que ceux qui sont proposés au point 4 de cet article.

Si l’enfant semble ne pas se sentir bien physiquement, montrez-lui la petite fiche illustrée Comment je me sens dans mon corps ?  afin qu’il puisse indiquer où il a mal.

Pour les enfants qui ne ressentent pas l’envie d’aller aux toilettes, insérez cette étape à chaque récréation dans son emploi du temps.

Comprendre les troubles du comportement

Analyser

Les troubles du comportement sont souvent les situations les plus redoutées par l’entourage car elles ne sont pas toujours évidentes à anticiper, pas forcément compréhensibles, parfois assez difficiles à gérer et perturbent le bon déroulement de ce qui était prévu.

Pour y faire face, vous pouvez entreprendre plusieurs actions.

Cherchez à savoir :

  • si la cause n’est pas d’ordre physique ou sensoriel. C’est un facteur important de trouble du comportement et c’est le premier point à évaluer avant de passer aux autres,
  • si une routine ou une règle semble avoir été modifiée,
  • si un élément social a été mal compris ou mal interprété.

Avec le temps et les informations que vous aurez reçues de l’entourage proche de l’enfant, vous allez rapidement savoir quelles sont les situations à éviter ou à travailler. Vous pouvez très bien faire un petit tableau des causes comportant 3 colonnes :

AVANT circonstances (changements, routines, etc.) + contexte (lieu, personne, activité, etc.)

COMPORTEMENT (se cache, crie, s’enfuit, etc.) + ce que l’enfant gagne ou cherche à obtenir avec ce comportement

SOLUTION (sortir, soustraire un élément, proposer une activité relaxante, etc.)

A l’école, les solutions sont souvent moins évidentes à mettre en place qu’à la maison mais des aménagements peuvent être proposés en concertation avec l’enseignant, la direction et les parents.

Petite trousse de survie

 

Un coin relaxation auquel il aura accès par l’intermédiaire de billets de pause. En général, l’enfant n’en abuse pas.

Un thermomètre ou une échelle du stress afin de situer son niveau d’anxiété.

Des outils de relaxation : objets lestés à poser sur le corps, travail du souffle (avec une pipe à balle par exemple ou des fausses bougies à souffler), une création (cahier du bonheur et des plaisirs, collections d’images relaxantes et de cartes de détente, etc.).

S’il semble ne pas se sentir bien émotionnellement, montrez-lui différentes expressions et aidez-le à comprendre ce qu’il ressent. Vous pouvez télécharger la fiche qui se trouve dans le menu Outils du blog.

Un programme de gestion de la colère (Grognon le lion, Le volcan des émotions, etc.).

Enfin, la meilleure parade aux troubles du comportement consiste à limiter leur apparition en structurant l’environnement de l’enfant. C’est ce que nous allons voir au point suivant.

Utiliser des outils visuels

Que l’enfant que vous accompagnez soit verbal ou non, l’utilisation d’outils visuels reste le meilleur appui pour l’aider à comprendre ce que l’on attend de lui.

  • Mettez en place des routines visuelles pour toutes les tâches difficiles à accomplir : comment se préparer étape par étape pour aller en cour de récréation, comment se comporter quand la maîtresse pose une question, comment préparer son cartable, etc.
  • Utilisez des codes couleurs pour les matières et un Timer afin qu’il puisse visualiser le temps qui passe et qui lui reste pour finir son exercice.
  • Utilisez un planning visuel lui permettant chaque jour d’anticiper ses journées et d’y apporter de la prévisibilité. Vous pouvez télécharger gratuitement le guide du blog qui détaille la marche à suivre, quel matériel utiliser, comment ainsi que les bénéfices d’un tel système.
    Vous trouverez également de nombreux pictogrammes gratuits sur cette page.
  • Utilisez les intérêts spécifiques de l’enfant que vous accompagnez pour le faire entrer dans l’apprentissage, le motiver ou stimuler son attention.
    Il/elle adore les chevaux ? Utilisez-les dans l’énoncé des exercices, réalisez de petites vignettes à coller en récompense, faites des échelles et des thermomètres de mesure en lien avec cette thématique.

L’outil visuel joue un rôle de médiateur en vous évitant de formuler des demandes directes. Il évite de rentrer en confrontation avec l’enfant qui comprend que la demande est une règle et non une exigence de votre part.

Si vous vous retrouvez néanmoins confronté(e) à une « bataille », dites simplement « C’est comme ça, c’est la même règle pour tout le monde ».

Enfin, je vous invite à regarder cette magnifique intervention de Temple Grandin, femme autiste au parcours extraordinaire, qui explique mieux que je ne saurais le faire l’importance du visuel pour les personnes avec autisme.

Adapter le travail

Pour un enfant avec autisme, il est important de proposer des adaptations spécifiques à son fonctionnement. L’environnement a été pensé et conçu pour être fonctionnel et pratique pour la grande majorité des gens. L’enfant que vous accompagnez ne rentre pas dans cette catégorie. Cependant, votre petit As peut très bien travailler si on lui fournit les « bonnes lunettes ».

Voici une liste d’adaptations utiles à connaître :

  • Mettez-vous à son rythme. Le monde va souvent trop vite pour les personnes autistes. Elles sont souvent capables de faire les mêmes choses que les autres si on leur laisse plus de temps. En accord avec l’enseignant(e), il peut être judicieux d’alléger par exemple le nombre d’exercices ou de lui demander de répondre à l’aide de QCM, de lui laisser plus de temps pour s’habiller (sport, récréations) ou pour manger, etc.
  • Aidez-le à organiser son matériel de travail (faites des modes d’emploi ou des fiches).
  • Si l’écriture est trop coûteuse, voyez avec l’équipe pédagogique s’il est possible de lui fournir des supports lui permettant d’écrire plus gros, de prendre le relais pour certaines tâches (par exemple noter les devoirs) ou de taper certaines choses à l’aide d’un outil informatique.
  • Découper le travail et l’information afin qu’il soit plus abordable (2×3 au lieu de 6 problèmes par pages, énoncés trop longs scindés en plusieurs étapes, etc.).
  • Face à la nouveauté, ne le laissez pas seul avec ses angoisses. Ses difficultés de flexibilité cognitives l’empêchent de pouvoir correctement s’organiser. Apprenez-lui à se poser les bonnes questions : « Que se passe-t-il ? Quels outils se trouvent à ma disposition ? Quelles sont mes options ? Comment je peux m’en sortir ? »… Rassurez-le en lui expliquant qu’à tout problème il est possible de trouver une solution.
  • Ne sollicitez pas plusieurs sens en même temps. Les personnes autistes ont un traitement perceptif et sensoriel instable et uni-modal. Il peut par exemple être difficile pour un enfant autiste d’écouter quelqu’un et de le regarder en même temps.
  • Prévenez à l’avance des temps de transition : « Il te reste 5 minutes avant la récréation / le prochain cours ».

Maintenir la motivation

Les enfants autistes doivent gérer énormément de choses en même temps (apprentissages scolaires, apprentissages sociaux, troubles sensoriels, difficultés d’attention, etc.). L’environnement est de ce fait pour ce petit élève une source de fatigabilité plus importante.

Aller à l’école lui demande de nombreux efforts et il est important de savoir le motiver et le récompenser régulièrement pour le travail qu’il fournit.

Vous pouvez mettre en place avec l’équipe pédagogique différentes techniques qui vont dans ce sens :

  • Réaliser des fiches d’auto-évaluation (J’écris bien sur la ligne, j’écoute la maîtresse, je lève le doigt pour répondre, etc.) à cocher en fin de journée ou en fin de semaine. Félicitez votre petit As en dessinant des petits smileys là où il réussit.
  • Utiliser des tampons d’encouragement pour l’aider à maintenir ses efforts.
  • Utilisez ses intérêts spécifiques pour travailler.
  • Encourager tout progrès même si le résultat n’est pas parfait.
  • Faites usage autant que possible de l’apprentissage par la démonstration. Les travaux pratiques aident énormément tous les enfants et les petits autistes tout particulièrement.
  • Félicitez tout raisonnement bien construit par une description de sa personne : « Tu es ingénieux / malin / intelligent / perspicace, etc. » Ces formulations vont l’aider à se construire une image positive de ces capacités.
  • Si l’enfant à de grosses difficultés, créer des cartes à points avec des récompenses à gagner en classe ou à la maison le soir (minutes de jeu, histoire en plus, concours de grimace, etc.).

N’hésitez pas également, à aller consulter les deux précédents articles de cette série :
Il y a un autiste dans ma classe ! 10 astuces pour les enseignants et Il y a un autiste dans ma classe ! 10 astuces pour les copains.

Je veux remercier ici tous les accompagnants d’enfants en situation singulière pour leur travail, leur écoute, leur patience et leur investissement. J’aimerais que leur activité soit mieux (re)connue et qu’ils puissent travailler dans de meilleures conditions. Que les moyens financiers et techniques mis à leur disposition soient réévalués. Que leur statut soit mieux défini et qu’ils puissent plus facilement continuer à suivre le même enfant pendant plusieurs années…

Je remercie également les enseignants qui s’inscrivent dans un travail d’équipe avec ces accompagnants pour le bien-être de tous les enfants. Leur collaboration, leur adaptabilité, le temps supplémentaire investi n’échappe pas aux parents que nous sommes et notre reconnaissance est entière pour le défi qu’ils relèvent chaque jour avec nos enfants à besoins spécifiques.

Et pour clore cette thématique en trois volets, j’en profite pour remercier encore et tout spécialement toutes les personnes qui ont donné le meilleur d’elles-mêmes pour accompagner notre fils Hugo à l’école. Merci à Safia, Shéhérazade, Jimmy, Bilal, Sarah, Sophie, Mélanie, Lionel, Natacha, Agnès, Romain, Martine et Sylvie.

Et vous, quel est votre bilan après ce premier mois en compagnie de votre petit As ?

29 réflexions sur “Il y a un autiste dans ma classe ! 7 astuces pour les AVS et les AESH”

  1. Bonjour, je suis AESH depuis 6 ans. Depuis septembre j’accompagne un 6ème avec TSA, et je ne connaissais pas du tout ce handicap, je n’avais jamais travaillé avec un enfant porteur de ce trouble. Merci beaucoup pour vos super articles, ils m’ont aidé à comprendre ce handicap, et à écrire mon intervention pour l’expliquer à sa classe de référence.
    Merci aussi et surtout pour votre épilogue sur les conditions des AESH & AVS. 🙂

      1. Les élèves ont été très réceptifs, ils ont posé des questions, et ont été à l’écoute de l’élève en question durant tous leurs moments en commun. C’est aussi grâce à eux s’il s’est aussi bien senti dans l’établissement !

    1. Je suis AVS depuis 2 ans je suis au Gabon.
      J’accompagne un CP qui va en CE l’an prochain, j’aimerais le rendre plus autonome.
      Il est capable de beaucoup de chose mais manque de confiance

  2. Merci pour votre partage sur l’autisme. Je dois travailler avec un enfant autiste. Comme je n’avais pas d’experience, j’avais un peu peur . Mais plus maintenant.

  3. Merci beaucoup pour tout votre partage. Cela m’a bien aidé. Auriez vous également des conseils adaptés pour un ado rentrant en seconde. Catherine, nouvelle aesh 🙂

  4. A la recherche d’information que je ne connais pas du tout je suis dans la découverte et qui m’intéresse car je travaille avec des enfants mais je n’est jamais eu d’enfants autistes j’aime beaucoup

  5. Bonjour ! Je viens de découvrir votre site par hasard en faisant des recherches. Je vais débuter lundi en tant qu’AESH auprès d’un enfant de 10 ans autiste. J’ai été AVS pendant 2 ans auprès d’un élève souffrant de gros troubles de l’apprentissage et de fréquentes et fortes crises d’épilepsies. M’occuper d’un petit autiste est donc tout nouveau bien que j’ai déjà un peu d’expérience en tant qu’accompagnante. J’avoue appréhender un peu (beaucoup) et je suis ravie de vous avoir découvert avec tous ces précieux conseils, ces références.

    1. Bonjour Élodie,
      J’espère que votre première semaine avec le jeune élève autiste que vous accompagnez s’est bien passée. C’est bien normal d’appréhender face à l’inconnu. Après une première phase d’observation, les peurs finissent bien souvent par s’estomper rapidement. Bravo pour votre effort de recherches avant cette première journée ! 🙂

  6. bonjour, je travaille avec un enfant autiste depuis peu, pas facile pour moi n’ayant jamais travaillé avec. La question est comment le canaliser lors de la récrée car c’est le point noir de la journée, il nous fait tourner en bourrique on le court partout on est obligé de lui parler sèchement pour qu’il comprenne les choses ce que j’ai beaucoup de mal à concevoir, car il est adorable et taquin. Comment le remotiver à « travailler » quand il a décidé de ne pas le faire sans parole sèche aussi je voudrais lui apprendre les choses de la vie en douceur. Pour info il n’a pas encore d’équipe pédagogique d’établit pour lui. Aider moi à mieux le comprendre pour mieux lui apprendre la vie. Merci pour votre réponse.

  7. Bonjour, merci pour cet article très intéressant. Je suis aesh depuis 4 ans et j’ai un enfant avec trouble autistique depuis 1 an et demi. Malheureusement, le peu de moyen que nous avons ne permet pas de le voir s’épanouir pleinement. Vos astuces sont supers bien mais je doute que l’instit avec qui je travaille ne me laisse mettre en place tout ça. Elle met un point d’honneur à ce qu’il fasse son travail comme tous le monde et hésite pas à me contredire quand je veux lui donner une récompense quand il a bien travailler. Resultat: je gère la chose! C’est assez désespérant

    1. Bonjour Salomé,
      C’est la raison pour laquelle il est vivement conseillé d’établir une réunion triangulaire en début d’année avec l’enseignant, l’AESH et les parents afin d’identifier les besoins de l’élève et le définir le rôle de chacun. L’enseignante a peut-être reçu cette demande des parents ou peut-être estime-t-elle que cela est bénéfique pour son élève. Si cela ne vous semble pas être le cas, peut-être pouvez-vous amener un dialogue avec l’enseignante au moins pour comprendre sa démarche et savoir pourquoi elle vous contredit. Est-ce par exemple le fait de donner une récompense ou le type de récompense qui la gêne ? Essayer de lui montrer que vous souhaitez comprendre et suivre ses directives tout en essayant d’aider au mieux l’enfant que vous accompagnez. L’idée serait par exemple de mettre en avant les difficultés de l’élève et les supports que vous auriez trouvé pour l’aider dans un contexte précis; puis d’évaluer ensemble si cela pourrait être une bonne idée de les essayer en classe et sous quelle forme pour que cela soit bénéfique pour tout le monde.

  8. Bonjour, je viens d’obtenir un poste d’aesh et je travaille pour la première fois avec un enfant autiste en CP.
    J’avoue que je ne sais pas vraiment comment faire.
    Merci pour votre article qui va me donner des pistes.
    J’aurais aimé l’imprimer pour le lire à tête reposée, je n’aime pas lire sur écrans et cela me fatigue . Comment puis-je faire, puisque cela ne semble pas possible ?
    Merci pour votre réponse.

      1. BONJOUR.

        JE SUIS AESH ET JE M’OCCUPE D’UN ENFANT AUTISTE C’EST UN ENFANT QUI NE PARLE MAIS JE LUI AI APPRIS A MONTRER CE QU’IL VEUT. DEPUIS 3 SEMAINE CETTE ENFANT NE VEUT PLUS RIEN ET JE SUIS Totalement démunie pourriez vous me donner des astuces pour que je puisse retravailler avec cette enfant merci de votre aide .

        1. Bonjour Marie-Noëlle,
          C’est déjà super d’avoir réussi à lui apprendre à montrer ce qu’il voulait. Cela peut être très compliqué pour un enfant autiste de faire des demandes.
          Avez-vous identifié ce qui a pu se passer (tel que cela est décrit dans le chapitre sur les troubles du comportement ) pour qu’il n’arrive plus à participer ? Connaissez-vous son profil sensoriel, ses peurs, ses difficultés motrices, etc.
          Il peut y avoir de nombreuses raisons : une sollicitation en classe qui l’a mis en surcharge, un événement particulier, il a aussi pu se passer quelque chose en dehors de l’école. Avez-vous fait un point avec son enseignant(e) et les parents ?

  9. Bonjour
    Lundi je commence dans un lycée avec deux enfants autistes un assez léger et le deuxième niveau 2
    Je n’ai jamais été en contact avec des enfants de ce milieu et j’angoisse pour lundi car je ne sais pas du tout comment je vais faire et je ne les ai jamais vu.
    Aucune formation aucun conseil juste tout ira bien ne vous inquiétez pas
    Mais des adolescents réagissent comment pour pouvoir suivre les cours

    1. Bonjour,
      Des enfants qui arrivent au lycée avec un TSA ont un général dépassé beaucoup de problématiques. Ils seront certainement en mesure de vous faire comprendre rapidement ce qui est difficile pour eux ou non. L’équipe pédagogique ne vous a donné aucune information concernant ces deux adolescents ?

  10. Bonjour

    Je M’appel Melvynn , j’ai 13ans , je suis autiste asperger.
    je viens d’écrire un roman 350 pages que je voudrai faire édité en 10 exemplaires pour commencer le coût 250 euros
    mon problème est que je fais beaucoup de fautes d’orthographe j’aimerai trouver une personne pour me corriger mo roman 150 pages format 31×27 gratuitement .
    Merci
    Melvynn

    1. Bonjour Melvynn,
      Bravo pour ce roman 🙂 Je ne connais pas de correcteur mais je publie ton commentaire, il sera peut-être lu par quelqu’un qui souhaite t’aider. Je transmettrai tes coordonnées le cas échéant.
      Renseigne-toi sur l’auto-édition, cela te permettrait de te faire connaître sans que le coût ne soit trop difficile à supporter.
      Je te souhaite d’aller au bout de ce beau projet 🙂

  11. Bonjour, je me tourne vers vous ou j’espère trouver quelques conseils. Je suis AESH depuis 5 ans maintenant. J’ai enseigné à des décrocheurs scolaires, à des jeunes ayant des situations personnelles particulières. Et je dispose d’un Master MEEF. Je vous dis cela car malgré mon bagage je me sens démunie.
    A ce jour j’accompagne un enfant autiste en classe de 5eme (je le suis depuis son entrée en 6eme). Il fait parti du dispositif ULIS de l’établissement. C’est un enfant qui est en classe de 5eme mais avec un niveau de CE2 (et encore). La lecture est partielle, pas de compréhension ou sur des textes très simples, peu de vocabulaire, aucune notion de grammaire. En maths il sait faire addition sans retenue mais avec c est compliqué, pas de notion de multiplication et encore moins de division. Et je ne vous dis pas le niveau dans les autres matières (aujourd’hui cours sur la croissance demographique… je vous laisse imaginer) Vous l’avez donc compris le niveau est très bas. Je l’accompagne pratiquement 15h par semaine, et il n’est en Ulis que 4h, seul en arts, musique, sport’ espagnol.
    Pour la coordinatrice Ulis c’est tout a fait normal il doit être en inclusion, il est capable de comprendre même si ce n’est qu’un mot. Les devoirs ne peuvent pas être fait car il n’ est pas capable de retenir ce qui a été fait en classe et les devoirs sont très conflictuels avec la maman.

    Je ne sais pas comment l’aider, je ne comprends pas le sens de le mettre en classe de 5eme avec un niveau de CE2… Je trouve que c’est mettre l’élève en échec et je trouve qu’il est en souffrance. C’est comme si nous adulte avec toutes nos facultés on nous obligés à écouter quelque chose que l’on ne comprends pas.
    Les professeurs aménagent les contrôles mais pas à son niveau et le prof Ulis ne fait pas non plus.
    Quand je donne mon avis, elle me répond qu il doit être en inclusion et que la classe Ulis n est pas une segpa l’élève ne doit pas être tout le temps en Ulis.

    Voilà je m’excuse pour ce long texte. Je me sens totalement perdue, frustrée. Je ne sais pas si c’est moi qui ne sais pas m’y prendre qui suis trop exigeante. Si vous aviez quelques clés se serait avec plaisir.
    Emilie

    1. Bonjour Émilie,

      Je comprends tout à fait votre sentiment d’impuissance face à cette situation, surtout avec un tel écart de niveau entre l’élève et les exigences de la classe de 5e. L’inclusion est un objectif louable, mais elle peut être difficile à mettre en place de manière efficace quand les aménagements ne correspondent pas aux capacités réelles de l’élève.

      Vous avez raison de vous interroger sur l’adéquation du dispositif actuel. Cependant, comme vous le savez, dans le cadre des ESS et des aménagements, c’est souvent l’avis des enseignants qui est déterminant, ce qui peut rendre difficile la mise en avant de votre point de vue. Cela dit, il reste important de continuer à partager vos observations, même si elles ne sont pas toujours pleinement prises en compte, car vous êtes en première ligne et vous avez une vue précieuse de la réalité quotidienne de l’élève.

      Peut-être pourriez-vous proposer des pistes d’aménagements concrets pour rendre l’inclusion plus bénéfique : supports simplifiés, moments d’inclusion partielle dans certaines matières où il se sentirait plus à l’aise, ou encore du temps supplémentaire pour certains exercices. L’allègement des devoirs me semble aussi indispensable dans ce contexte.
      Avez-vous lu les 3 articles sur le collège (dont les aménagements) ? Vous pourrez peut-être y piocher d’autres idées.
      Même si ces suggestions ne sont pas toutes retenues, elles peuvent ouvrir la voie à des discussions sur des ajustements plus adaptés.

      Je comprends que cela peut être frustrant quand on se heurte aux limites du système, mais votre rôle est essentiel. Parfois, même si l’ESS ne tient pas immédiatement compte de vos propositions, votre feedback peut influencer progressivement les aménagements à venir.

      Je vous souhaite bon courage dans vos démarches 💙 Le fait de continuer à chercher des solutions adaptées montre que vous êtes sur la bonne voie, même si le système ne facilite pas toujours les choses.

      Merci pour votre engagement auprès de nos enfants 🙏

    2. Bonjour Emilie,
      Je me permets de vous répondre car il y a quelques années, j’ai suivi un élève de 6ème avec TSA et en ULIS également. Il avait un niveau CE1. Par contre je l’accompagnais les 23h pendant lesquelles il était au collège et il était inclus en sport et musique uniquement. De plus, la coordo ULIS s’adaptait au plus près de son niveau… Ce qui paraît logique, sinon on le met en échec et ce n’est pas le but !
      Enfin bref, tout ça pour dire qu’à la lecture de votre témoignage, mon sang n’a fait qu’un tour, et je suis choquée du peu d’aménagements vraiment adaptés à votre élève… Pour moi vous n’êtes pas trop exigeante. Et de toute façon je pense qu’il faut l’être, exigeante, pour le bien-être de nos élèves. Pour moi c’est notre mission première en tant qu’AESH : qu’ils se sentent bien à l’école. Epanouis, confiants en l’adulte, et heureux de venir.
      Personnellement, dans un premier temps, je tenterais déjà d’améliorer ce qui peut l’être tout de suite – maintenant, et qui ne dépende pas d’une décision future qui en plus ne sera pas de notre ressort. Par exemple, parler en premier lieu à la coordo ULIS et aux profs, pour leur faire un retour direct sur le fait que les évaluations sont trop difficiles pour lui, tout en leur rappelant son niveau scolaire. (On parle de niveau CE2 quoi ! Je pense qu’ils n’ont juste pas l’habitude de faire des interro de CE2, mais va falloir qu’ils s’y mettent haha !!).
      En plus des notes, qui j’imagine sont catastrophiques, votre élève doit montrer des signes de stress dans ces situations, non ? L’idée c’est de tout faire pour qu’il ne les ressente plus comme un stress. Donc s’adapter au plus près de ses besoins et capacités. Surtout évidemment ne pas lui mettre la pression (les profs et les parents s’en chargent, nous on se charge de la faire redescendre). Dans l’équipe éducative, c’est vous qui le connaissez le mieux, et c’est vous qui pouvez faire remonter aux uns et aux autres vos observations, et dire qu’à tels et tels moments, ça ne va pas, et comment faire pour que ça aille.
      Donc dans un 2ème temps, si vous ne voyez pas de changement, c’est à vous de prendre le taureau par les cornes, et de tester des trucs. Et puis vous direz quelque chose comme « Voilà ce que j’ai remarqué. Voilà ce que j’ai mis en place. Ca a l’air de marcher. Je peux continuer comme ça ? Qu’est-ce que tu en penses ? » (en général les enseignants sont bien contents quand on propose des choses, car eux n’ont souvent pas le temps ou pas l’idée) ou alors « ça n’a pas l’air de marcher. Est-ce que tu aurais une idée toi pour améliorer le truc ? » (toujours demander ce qu’ils en pensent, car les aménagements se font en accord avec eux). Je sais que ça va tiquer chez certains, c’est sûr et certain. Mais peu importe j’ai envie de dire ; on est là pour notre élève, pas pour faire plaisir aux enseignants !

      Voilà en gros ma manière de fonctionner quand je vois qu’un enfant est en souffrance et que les adaptations sont trop « légères » on va dire ! Au début jamais je n’aurais osé, mais au bout de 15 ans je suis rôdée ^^ On est un peu leur avocat à ces élèves. Si on ne les défend pas, qui le fera ? (beaucoup les parents, on est d’accord. Mais là ils ont l’air de lui mettre la pression, alors…)
      En fait l’idée, c’est aussi de pouvoir se dire qu’on a fait tout ce qui était en notre pouvoir pour donner à cet élève la place qu’il mérite et qui lui convient.
      C’est là-dessus que je terminerais, je n’ai plus de souffle !!!
      (Revenez nous dire comment aura évoluer la situation !)

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