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Votre élève autiste a un projet personnalisé de scolarisation (PPS) ?
Les aménagements et adaptations pédagogiques doivent être suivis, d’accord ! Mais ce n’est pas toujours simple à appliquer 🤔
Dans ce troisième volet, nous n’allons évidemment pas détailler la liste de tous les aménagements possibles mais étudier certains d’entre eux à travers le prisme de l’autisme. Ces quelques exemples devraient vous aider à les décliner aux apprentissages que vous allez proposer tout en comprenant ce qui est essentiel.
Si un PPS ou un PAP, n’a pas encore été proposé mais que vous souhaitez déjà en avoir la liste, voici les aménagements existants pour le second degré (PDF).
Commençons par ce qui est particulièrement problématique pour votre élève avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) : la communication sociale.
Comme nous l’avons vu dans les précédents volets, les problématiques liées à la communication sociale amènent une panoplie de difficultés assez conséquentes :
Toutes ces difficultés vont avoir une incidence sur le travail de rédaction, la compréhension des consignes ou de l’ensemble d’une information, le travail de groupe, la participation orale…
Dans de nombreuses matières, un travail de rédaction est demandé. Le niveau d’abstraction de votre élève autiste ainsi que ses difficultés de planification et d’organisation empêchent une restitution correcte de ses connaissances.
Le discours est toujours un exercice complexe pour une personne ayant un trouble du spectre de l’autisme.
Votre élève a du mal à comprendre les informations dans leur ensemble et à en extraire correctement le sens. Ce sont des difficultés relatives à la théorie de l’esprit, à la pragmatique du langage ou encore à la cohérence centrale : les pensées, les émotions, la symbolique, le sens second, l’implicite ne sont pas toujours bien compris et doivent alors être expliqués.
Ces difficultés sont présentes à l’oral comme à l’écrit et peuvent donner naissance à de nombreuses erreurs d’interprétations.
Elles sont souvent accentuées par la difficulté pour une personne autiste de réaliser deux actions conjointes (comprendre et écrire, écouter et regarder, etc.)
En voici deux exemples facile à comprendre à travers ces exercices de primaire. En enseignement secondaire, les difficultés s’accentuent : plus la consigne sera complexe, plus l’interprétation le sera également.
L’ensemble des lieux qui se trouvent au sein de l’établissement scolaire comporte des contraintes sensorielles difficilement supportables par la majorité des élèves autistes. On pense bien évidemment au réfectoire, au gymnase, à la cour de récréation mais la salle de classe est également un environnement peu propice à la concentration.
Certains élèves autistes peuvent développer des stratégies d’évitement pour ne pas être soumis à cette épreuve imposée. Ils peuvent faire des choix qui ne sont pas les meilleurs pour eux juste pour limiter la confrontation aux stimuli sensoriels et à certaines interactions sociales.
Deux élèves autistes ont réalisé à travers le projet filmé suivant, l’expérience de la surcharge sensorielle en milieu scolaire. Il permet de mieux comprendre une partie des difficultés de votre élève et l’intérêt de proposer des adaptations en classe pour l’aider à rester dans les apprentissages.
Votre élève peut avoir beaucoup de mal à effectuer toutes les actions non routinières exigées à l’école en raison d’une perturbation des fonctions exécutives. Pour mieux comprendre cette difficulté vous pouvez vous référer au premier article de cette série.
Il est important de comprendre que les problématiques d’organisation, d’attention, de mobilisation du savoir, de gestion du matériel, de capacité à effectuer certaines tâches et certaines démarches ne sont pas des actions que l’élève autiste ne maitrise pas par manque d’application, ni de motivation.
Ce sont des aptitudes pour lesquelles il n’a pas d’autre solution que de s’appuyer sur des supports pédagogiques.
Pour la même raison, les transitions sont toujours compliquées pour une personne autiste. Mettre en place un environnement et un emploi du temps structuré aidera beaucoup votre élève. L’adaptation à un nouvel établissement et à ses règles sera certainement un peu plus compliquée pour votre élève autiste que pour les autres camarades. Il est important de poser un cadre clair dès les premiers jours en expliquant le fonctionnement de l’établissement et en le visitant.
→ Pour le temps majoré, retirez plutôt un exercice entier que plusieurs fois un élément de plusieurs exercices. Cela apportera plus de clarté à ce qui est attendu et évitera stress et confusion pour votre élève.
Il n’est pas toujours possible de changer votre élève de salle lors des devoirs sur table (DST) car dans certains établissements cela se passe dans de grandes salles, sur un temps défini, sous la supervision des surveillants.
Ces conditions qui ressemblent beaucoup à un passage d’examen peuvent faire perdre à votre élève ses moyens en raison d’un niveau d’anxiété trop important. Certains enseignants proposent d’insister sur les notes de compétences en cours et de diminuer les gros coefficients des évaluations en DST. Cela permet d’équilibrer sur l’année la notation qui sera plus en adéquation avec les compétences réelles de l’élève. Il ne se sentira pas pénalisé et gagnera en confiance.
→ Pour les devoirs, il est très important de comprendre que votre élève fait en permanence un travail de compensation (sociale, sensorielle, organisationnelle…). Lorsqu’il rentre le soir, il est dans un état de surcharge et de fatigue peu propice aux apprentissages.
Les élèves autistes ayant besoin de plus de temps pour un même travail que vos autres élèves, il peut rapidement percevoir les devoirs comme un supplice. Ce temps de travail peut être particulièrement long. Il n’est pas dans de bonnes conditions pour mémoriser et prendre plaisir à l’enseignement. Il est alors impératif d’alléger les devoirs pour ne pas mettre votre élève en échec scolaire.
Vous pouvez utiliser un code discret dans l’ENT comme mettre un symbole (une flèche par exemple) devant le ou les exercices que lui n’aura pas à faire.
Les personnes autistes ont fréquemment des difficultés en motricité fine et globale, des troubles visuo-spatiaux.
Cela amène évidemment des problèmes de coordination (oculomoteurs, visuo-attentionnels, etc.). Cet aspect doit être pris en compte dans le travail d’écriture, de précision ou encore dans les activités sportives.
Ces difficultés peuvent poser problème dans le maniement des outils.
Les repères dans l’espace et le temps ne sont pas toujours simples. Il est, de ce fait, d’autant plus important de bien structurer vos enseignements.
L’inclusion au collège, c’est extrêmement compliqué. Entre la 6e et la 3e, les élèves entrent dans l’adolescence, ils construisent leur identité à travers le groupe.
Ils cherchent les autres, les provoquent, testent les limites. S’imposent parfois des règles qui ne sont pas les leurs, pour être acceptés par l’ensemble du clan. Redoutant plus que tout d’être bannis.
Au lycée, les relations commencent à s’assouplir, les élèves ont mûrit. Ils acceptent mieux les différences. Certains les cultivent et suscitent l’admiration… L’ado se cherche toujours une « famille » mais c’est souvent beaucoup plus joyeux. Les libertés sont plus importantes, les responsabilités aussi.
Néanmoins, pour un élève autiste, s’intégrer au groupe, peu importe l’âge reste toujours compliqué. Je vous invite à (re)voir la vidéo de Paul El Kharrat dans le précédent article qui explique cette difficulté avec beaucoup de justesse et de cœur.
Revenez également aux points forts de votre élève TSA pour essayer vos solutions.
En tant que professeur, il est important de rester vigilant afin d’éviter chez votre élève l’isolement, la dépression et les effondrements autistiques.
Je laisse le mot de la fin à Hugo Horiot, écrivain, comédien et autiste : « Les autistes, nous sommes obligés d’être infiltrés car si votre autisme est révélé aux autres vous allez être infantilisé, vous allez perdre votre travail (si vous en avez un) et on va vous considérer comme quelqu’un qui est forcément handicapé, voire malade, alors que l’autisme c’est une situation de handicap »
La liste des aménagements proposés dans cet article n’est évidemment pas exhaustive et sera à adapter en fonction du profil de votre élève. Néanmoins, au collège et encore plus au lycée, nombreux sont les élèves qui n’ont plus ou presque plus d’aide humaine (AESH) en classe.
Les aménagements que vous allez mettre en place pour eux seront le relais qui leur permettra d’avancer vers l’autonomie et la réussite.
Merci pour votre implication ! 🙏
Merci pour nos enfants 💙
Les PDF de cet article en trois volets sont téléchargeables dans la Toolbox du site.
NB : Pour les petits curieux qui ne savent pas à quoi fait référence Florence Mendez au début de son interview (j’avoue que je n’en savais rien non plus et que j’ai trouvé le propos choquant), j’ai trouvé une petite explication sur le site de National Géographic qui fait froid dans le dos.
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23 réflexions sur “Autisme au collège et au lycée : les aménagements pédagogiques”
Très très intéressant. Je note précieusement toutes ces pistes pour essayer d’accompagner aussi bien que possible, ma fille dans sa scolarité fin de collège et lycée. Merci !
Merci Stéphanie ! J’espère que ça aidera ta fille a passer le gap vers la seconde 😉
J’avais déjà lu votre article et je le redécouvre avec plaisir. Quelle mine d’informations et d’idées ! Merci…
Ma fille de 16 ans entre en 1ere et souffre d’une anxiété considérable liée à ses études, alors qu’elle a un moyenne excellente ! (18,3 au dernier trimestre de 2nde…) . Mais comme ses objectifs en terme d’études supérieures sont élevés, elle ne s’autorise à lâcher sur rien. C’est de pire en pire malgré les accompagnements, aménagements et aides mis en place. Cette année ça lui gâche même son été, tellement elle angoisse pour l’an prochain. Je ne sais plus comment l’aider. Si vous avez des idées, je prends !
Bonjour Audrey,
Oui, mon fils n’a pas une telle moyenne mais je connais bien les vacances « gâchées » par l’anxiété de l’année scolaire à venir ^^
Votre fille semble avoir de grandes exigences vis à vis d’elle-même, ce qu’il serait intéressant c’est de savoir si elle sait elle-même pourquoi elle s’en demande autant. C’est peut-être quelque chose qu’elle peut bosser avec un thérapeute en TCC sur quelques séances pour s’accorder plus de douceur et de confiance.
C’est important qu’elle comprendre qu’elle a besoin de temps de récupération pour pouvoir tenir dans la durée. Encourager votre fille à équilibrer son temps entre le travail et les loisirs peut l’aider à se détendre. Parfois, des pauses planifiées ou des activités ludiques peuvent réellement contribuer à diminuer le stress et apprendre de manière plus fluide.
Le travail sur la respiration et la projection personnelle a été très efficace pour mon fils. Comprendre que nous sommes responsable de la façon dont nous regardons les choses l’a également aidé à modifier sa façon de se projeter dans l’avenir. Nous passons enfin des vacances beaucoup plus sereines. Les 3 livres sur les émotions d’Artmella peuvent être un très bon support.
L’application « Respi’relax » peut également l’aider à mieux respirer en appliquant la cohérence cardiaque (3 séances/jour de 6 respirations/minute pendant 5 minutes). Cette méthode active le système parasympathique et contribue à faire baisser l’anxiété. Rappelez à votre fille qu’il est tout à fait normal de demander de l’aide extérieure et de s’offrir des temps pour soi. Un peu de soutien peut faire toute la différence. Courage à vous et à votre fille. Belle rentrée à vous !
Je tombe sur cet article et je découvre de plein fouet la mesure des difficultés qu’un autiste, jeune garçon / jeune fille de surcroit, peut vivre ! Merci d’avoir mis en lumière tout ça et de proposer de si nombreuses solutions pour aider les jeunes à avancer dans leurs apprentissages avec leurs spécificités. » Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre , il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide » disait Einstein. Adaptons l’enseignement aux spécificités de chacun, il en ressortira bien plus de réussites pour l’individu et pour la société !
Merci pour cet article extraordinaire
Merci Valérie pour ce commentaire et cette belle citation 🙂
Merci beaucoup
Bonjour, Merci beaucoup pour ce document précieux. Ma question porte sur la procrastination. Plusieurs élèves autistes en lycée (Suisse) doivent effectuer un travail de maturité (équivalent bac). J’observe que certains peinent à se mettre à la tâche, changent plusieurs fois de thèmes car ils ne trouvent pas l’inspiration, n’avancent pas leur travail seul et attendent d’être en ma présence pour continuer la recherche et l’écriture de leur travail. Malgré un échéancier hebodmadaire, voire quotidien, ils ont énormément de difficultés à se mettre au travail et rest figé face à la tâche.
Actuellement la seule solution que j’ai trouvée est d’entreprendre quotidiennement le travail par téléphone avec ces élèves pendant 1h chacun. Ceci n’est pas viable et ils n’apprennent pas à dépasser ce fonctionnement handicapant.
Comment les aider dans ces conditions? Je suis consciente que c’est aussi une question de gestion du stress, comment aider le jeune dans ce domaine?
Merci pour votre réponse,
Gaëlle Bercher
La procrastination n’est malheureusement pas un état spécifique à l’autisme 😁 Je crois que n’importe quel procastineur devrait apprendre qu’il suffit de se mettre 5 minutes à la tâche pour être lancé.
En revanche, une difficulté à engager une action et à ne pas savoir comment la commencer relève plus d’un trouble dysexécutif et peut-être, vous avez raison, d’une anxiété latente. Le manque d’inspiration peut être en lien avec un niveau d’abstraction faible ou une difficulté à accéder à la symbolique du contenu à travailler. Cela dépend de chaque individu.
L’idéal serait de mettre en place des fiches méthodologiques avec des exemples pour aider vos élèves à construire le raisonnement attendu étape par étape.
Votre rôle, même s’il démontre une très grande bienveillance de votre part, n’est pas de les diriger dans leur travail au téléphone quand ils ne sont plus en classe. Ils doivent apprendre à travailler en autonomie et le travail à faire à la maison doit être supervisé par la famille ou un soutien scolaire, pas par vous.
Je ne sais pas comment fonctionne la scolarité en Suisse mais il me semble que ce temps vous appartient. Si vous les aidez autant en dehors de votre temps de cours vous leur apprenez à se reposer sur vous.
Contactez les familles et proposez des supports pédagogiques à utiliser chez soi 😉
Merci beaucoup pour ces 3 articles.
Concernant le livre « les enfants d’Asperger », que j’ai acheté dès sa parution, c’est clair qu’il fait froid dans le dos… Et même si employer le terme « symdrome d’Asperger » est passé dans le langage courant, je pense que si tout le monde avait lu le livre, plus personne n’aurait envie de faire référence à cette personne…
J’ai acheté le livre du coup 😊 J’ai hâte de le recevoir. Merci pour l’info !
Vos écrits sont toujours très interressants, instructifs et très faciles.
j’adore
Merci Véronique 🙂
Mille mercis pour tout! Je suis AESH co en classe ULIS collège et me forme à travers vos expériences et vos témoignages . Merci !
Merci pour votre engagement auprès de nos enfants au collège 🙂
Bonjour,
Votre article est vraiment intéressant. Est-ce qu’il serait possible de l’avoir en pdf pour une utilisation personnelle dans mon dispositif ULIS?
Je vous remercie d’avance,
Claire Berthon
Merci Claire pour votre question, le PDF de cet article se trouve dans la VIP Toolbox du site. 🙂
Bonjour,
Mon fils est en première au lycée et son autisme Asperger lui rend difficile les apprentissages. Il n’arrive pas à identifier les informations importantes à retenir pour synthétiser ses cours. Il essaye de TOUT retenir. C’est impossible vu le volume de connaissances à maitriser.
Auriez-vous une méthode qui puisse l’aider à identifier les points clé du cours ? à synthétiser ?
Merci de votre aide.
Bonjour Isabelle,
Non, je n’ai pas de méthode spécifique, c’est propre à chaque enfant. Nicole Damaggio avait préparé des fiches pour sa fille qu’elle a partagé à la fin de son livre Une épée dans la brume. Personnellement, à la maison, nous avons mis en place du soutien scolaire et j’utilise des manuels de ce type qui contiennent des fiches synthétiques des notions de l’année pour aider mes enfants.
Pour les Maths, je recommande la chaîne d’Yvan Monka qui est top !
Les livres de méthodologie tel que Explose ton score peuvent grandement aider (existe en version collège et lycée).
Apprenez-lui à surligner les mots-clés et les notions importantes, à faire ou utiliser des fiches synthétiques, à être organisé.
J’espère que ces pistes pourront vous aider 🙂
En tant que maman d’un enfant autiste, je suis bien contente de trouver ce blog. En tant que personne autiste ayant vécu le harcèlement, l’isolement, les effondrements multiples, l’échec scolaire puis professionnel… Je suis en larmes de voir que tout ça aurait pu être évité…
Je comprends votre ressenti. C’est la raison pour laquelle j’ai créé ce blog. Au fond de moi, j’aspire à ce que le monde change et ouvre les yeux sans crainte sur la différence. Qu’il mette en œuvre la création d’un espace sécure pour tous.
Bonjour ma fille va bientôt passer le diagnostic pour le spectre de l’ autisme. Actuellement elle est en classe de terminale elle travaille très bien mais ce donne énormément de travail et d’ angoisses pour y arriver. Malheureusement l’ oral est très compliqué surtout quand il s’agit des langues vivantes c est impossible de parler. Peut on demander un aménagement ? Ou une autre solution? Merci.
Bonjour Laetitia,
Il est tout à fait possible de demander des aménagements pour les épreuves orales, surtout dans le cadre d’un diagnostic de TSA où un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) va être mis en place. Discutez avec l’équipe pédagogique de votre fille de la possibilité d’organiser les oraux en individuel ou d’utiliser d’autres supports qui pourraient l’aider (supports visuels, temps supplémentaire pour répondre, etc.). Cela se fait souvent lors de l’Équipe de Suivi de la Scolarisation (ESS).
Demandez un aménagement d’épreuves pour le bac. Il faut le faire relativement tôt dans l’année scolaire. L’établissement de votre fille saura vous aider dans ces démarches.
Vous pouvez aussi proposer à votre fille des outils pour mieux gérer son anxiété comme de petits exercices de respiration (cohérence cardiaque, respiration carrée, etc.). Un petit soutien chez un psychologue ou thérapeute spécialisé pourrait l’aider à faire redescendre la pression. La terminale avec son épreuve finale, c’est une grosse année.
Vous êtes déjà sur la bonne voie en cherchant des solutions adaptées. Courage à vous dans ces démarches !