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L’art-thérapie, c’est la conjugaison de deux passions pour Anne-Marie Coeuru :
la pratique artistique et l’accompagnement personnel.
J’ai rencontré Anne-Marie, dite Marnie, pour la toute première fois, lors de l’une des ses interventions alors que la compagnie de théâtre Tidcat et les Foyers d’Olympe organisaient dans mon quartier une soirée de récolte de fonds pour venir en aide aux femmes et aux adolescentes victimes de violences.
Anne-marie a écrit et interprété un slam pour l’ouverture de cette soirée.
Quelques mois plus tard, j’ai découvert une autre de ses créations : « Lulu ».
Lulu c’est la mise en mots d’une rencontre entre Marnie et un jeune patient autiste qui était accueilli dans l’IME* où elle intervenait.
J’ai alors appris qu’elle n’était pas seulement auteure et comédienne mais également thérapeute auprès d’un public particulier :
nos enfants autistes.
Interview d’une art-thérapeute qui a mis son talent au service d’une expression riche, sensible et libre
pour la mise en lumière de chaque potentiel, si particulier soit-il !
Bonjour Anne-Marie !
Peux-tu nous raconter le parcours qui t’a mené jusqu’à l’art-thérapie ?
J’ai découvert cette profession en 2005 sur les bancs de l’Université dans laquelle je suivais une première année de Licence en psychologie.
À l’époque, mon vif intérêt pour l’être humain me faisait osciller entre l’envie de devenir psychologue et celle de devenir comédienne : ces deux professions me semblaient traiter en profondeur les processus sous-jacents au fonctionnement humain.
On m’a alors parlé d’art-thérapie, ce qui a immédiatement provoqué chez moi un engouement certain.
Cependant, mon chemin professionnel a emprunté quelques détours avant de se réaliser pleinement dans cette pratique.
Ainsi, j’ai commencé mon parcours sur les planches en tant que comédienne. Formée aux cours Florent, j’ai travaillé au sein de quelques troupes avant de découvrir – assez vite – l’enseignement théâtral, que j’exerce depuis plus de 10 ans maintenant.
L’enseignement, en écoles et en associations, m’a amenée à intervenir auprès d’élèves de tous âges et de tous horizons. Assez rapidement, j’ai éprouvé un intérêt particulier pour les élèves qu’on me présentait comme « difficiles », « en retard », « lents »… et que, pour ma part, je trouvais « géniaux ».
Remarquant l’espace de liberté que représentaient ces ateliers artistiques ouverts à leur singularité, j’ai entrepris de créer des ateliers en direction de personnes en situation de fragilité psychique, dans diverses structures et associations. Ce premier pas en institution m’a menée à formaliser et solidifier mon parcours en entamant par la suite une formation de monitrice-éducatrice. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré l’autisme.
J’ai développé ma pratique personnelle, dépassant le théâtre et abordant l’art pictural, l’écriture et le slam, que j’enseigne également. J’ai créé des passerelles entre ces pratiques et l’accompagnement éducatif que je proposais.
Ma hiérarchie a rapidement posé le mot « art-thérapie », et c’est ainsi qu’elle s’est invitée de nouveau dans mon parcours. L’idée de me former enfin à cette pratique s’est imposée, et j’ai quitté mon poste pour me consacrer entièrement à cette profession que j’exerce désormais en libéral en cabinet et en institution.
Peux-tu nous parler plus précisément de ton expérience en IME ?
En arrivant en IME, j’ai découvert un univers qui m’était totalement étranger. J’ai eu la sensation d’atterrir sur une nouvelle planète, avec de nouveaux codes, un nouveau langage, …
J’ai particulièrement travaillé auprès d’adolescents dont les troubles étaient variés : « troubles susceptibles d’évolutivité de l’efficience intellectuelle, avec ou sans trouble de l’efficience cognitive, générant ou générés par des troubles de la personnalité, du comportement ou des deux, ou des troubles graves de la communication et de la relation, troubles envahissants du développement ou troubles autistiques, sans troubles associés sensoriels ou moteurs importants. » Cela fait beaucoup de mots pour tenter de circonscrire la singularité de chacun de ces jeunes !
Bien que décontenancée, je me suis trouvée fascinée par ces êtres qui ont, justement, d’autres façons d’être au monde. À mon sens, tout mon travail a été d’aborder leur univers, d’en saisir quelques bribes, et de travailler à mon ouverture.
L’accueil… c’est le sens que j’ai donné à ma pratique. L’éducation spécialisée a parfois tendance à créer des tuteurs le long desquels l’être humain est amené à se plier. Mon regard était différent. J’ai conscience que l’abord de l’autisme en particulier laisse parfois place à une grande démunission, qu’il n’est pas évident, dans une stratégie de projet, d’ouvrir une place à l’univers singulier de la personne.
Néanmoins, c’est ce qui m’a intéressée, et c’est la raison pour laquelle j’ai eu le souhait de me consacrer pleinement à l’art-thérapie, qui ouvre un autre regard sur l’être humain. Un regard qui se désintéresse de la « pathologie », du « trouble » pour s’ouvrir sur l’être qu’il y a au-delà. Là où se mêlent la violence, la beauté et la poésie, j’ai eu la sensation de toucher le cœur-même de l’être humain, et j’ai eu le souhait d’aller chercher cela derrière les douleurs et les difficultés, qui sont réelles dans l’accompagnement des personnes autistes.
Je suis très reconnaissante à l’éducation spécialisée d’avoir ouvert ma pratique et de m’avoir permis de travailler avec la médiation artistique. J’ai eu la chance d’évoluer dans des équipes complémentaires où la spécificité de chaque professionnel était valorisée. Cela développe considérablement les outils possibles pour l’accompagnement de ces personnes. Je souhaite que cette pluralité soit encouragée, car elle offre un terreau riche pour le développement de chacun. Pour avoir vécu et expérimenté ce type de fonctionnement, mais également des fonctionnements moins ouverts, je témoigne de la nécessité de la pluralité et de la complémentarité des pratiques.
Quel soutien proposes-tu par l’intermédiaire de l’art-thérapie ? Qu’apporte t-elle a nos enfants ?
L’art-thérapie, dans la multiplicité de ses pratiques, ouvre le possible de s’exprimer sans avoir à verbaliser ses ressentis. C’est ce qui me séduit dans cette pratique qui s’adapte ainsi à tout type de compréhension, de communication, et épouse le fonctionnement relationnel de la personne.
Le regard sur l’enfant est posé au-delà des formes qui arrêtent sa fonction sociale.
Aussi, l’art-thérapie est avant tout un espace qui réduit la pression extérieure et en cela elle contribue largement à réduire les tensions internes et les angoisses qui envahissent de façon violente la personne autiste.
Un accueil est créé pour elle telle qu’elle se présente, sans recherche de modification, sans notion de projet ni d’attente auquel il faudrait répondre, correspondre, coller : c’est un espace-ressource pour l’enfant autiste. Aucune compétence artistique n’est nécessaire, puisque ma pratique est dégagée de toute contrainte technique ou esthétique : ce qui importe, c’est être soi.
Je propose surtout des dispositifs d’art-thérapie contemporaine©, qui sont des mises en scènes et bricolages poétiques et ludiques travaillés pour être accessibles à chacun. Ils fonctionnent autour du jeu, de l’exploration, dans un espace où la relation prime sur la production.
Je propose également des médiations artistiques autour de l’art pictural, du théâtre et de l’écriture, qui sont autant d’outils malléables pouvant être adaptés à un accompagnement singulier.
Bien entendu, l’exploration d’un dispositif met en jeu différentes notions telles que la motricité, le rapport à l’émotion, l’attention, la sensorialité, mais cela reste corollaire, ce n’est jamais en soi le but recherché.
C’est le mouvement créatif singulier qui, en se tissant, permet à l’enfant de dépasser certaines souffrances, certaines difficultés en inventant les outils qui lui sont propres, c’est ça qui est au cœur de l’art-thérapie. Or, créer ses outils singuliers, l’enfant autiste sait souvent faire cela.
Ici lui est ouvert le possible de le faire non pas en réaction à une pression extérieure, mais dans le tissage d’un lien à soi, en présence d’un autre.
Ma pratique m’amène à témoigner de la diminution des manifestations d’anxiété et du développement de nouveaux chemins d’expression pour la personne autiste à travers l’art-thérapie, que je recommande comme un outil complémentaire à une prise en charge globale.
Que voudrais-tu dire à ces enfants ? A leurs parents ?
Je voudrais dire à ces enfants extraordinaires qu’ils ont en eux tant de ressources qu’il est possible d’aller y chercher la lumière qui les guide sur leur chemin si singulier.
« Lulu », slam d’Anne-marie-Coeuru
Vous pouvez me suivre sur Facebook : Anne-Marie Coeuru Art-thérapeute
Pour plus d’informations sur l’art-thérapie et mes accompagnements : https://arttherapie.pro
Enfin, pour me contacter : contact@arttherapie.pro
*IME : Institut médico-éducatif
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7 réflexions sur “Art-thérapie et autisme : un outil d’expression non verbale”
Wow ! Ça fait du bien un discours où on est présent avec la personne dans sa globalité et non sous une étiquette. Merci !
Oui, un accueil au plus près de la singularité est une bouffée d’air frais dans le parcours de soin et d’accompagnement global Merci pour votre retour!
Très bel article. L’art est un superbe outil de travail avec les personnes fragiles ou décalées.
Oui, l’art et le soin porté à la relation chaque fois unique. Merci pour ce retour
Très bel article… et je découvre le slam d’Anne-Marie… Bravo pour la justesse et la sincérité qui en ressort…
Bonjour,
j’ai connu un épisode convulsif à 5 ans après le divorce de mes parents et j’ai suivi un traitement anticonvulsif pendant 1 an. Je n’ai pas connu mon père biologique. J’ai fait de la psychomotricité à 6 ans aux minimes à Toulouse. A 17 ans, j’ai subi un encéphalogramme à Toulouse aussi. Ma scolarité a été chaotique mais j’ai validé un bac littéraire à 22 ans et une licence professionnelle du ministère du travail de concepteur informatique à 49 ans.
J’ai 55 ans, j’ai une perte auditive de 30 % liée à une mastoïdite , Je voudrais avoir une activité professionnelle d’ artiste auteur en arts plastiques. Durant la psychomotricité, nous étions 3 enfants à faire des activités plastiques .
J’ai envisagé l’idée de rentrer dans le cadre du spectre autistique, mais je ne ressens surtout qu’une limitation intellectuelle avec une phobie sociale qui a été reconnue.
Je vous remercie de votre réponse.
Bonjour,
Si vous vous questionnez sur un possible TSA, rapprochez-vous de l’AFFA qui pourra vous orienter vers un centre de diagnostic pour les femmes adultes. Vous pouvez aussi consulter leur brochure ici 😉